vendredi 5 juillet 2013

Cheminer

Penser rencontrer sans le trouver, voir ce que jamais je n'aurais imaginé, tirer un fil de mes pensées, laisser l'écheveau se dérouler tout en cheminant, le regard errant au ras des herbes, effleurant un buisson, l'écorce d'un pin, dans l'odeur de résine de la garrigue encore chaude, pendant que doucement, le soleil glisse derrière les Cévennes.

Un coucher de soleil de l'été dernier.


Une histoire d'amour

Entre la jolie Lunetière et l'Aurore de Provence.

Chaque printemps nous offre l'apparition d'un joli papillon au nom plein de promesses : l'Aurore de Provence.
Durant la même période fleurit et fructifie la Lunetière, une plante qui se plaît dans les endroits bien brûlés par le soleil et qui a la fâcheuse tendance, pour le photographe, de se balancer au moindre souffle.
Ces deux-là sont inséparables, le papillon y butine, s'y cache, y dort et finalement y pond ses œufs. La chenille se développe aux dépends des graines encores vertes puis finalement se transforme en chrysalide au pied de la plante et reste là jusqu'au printemps suivant où cette petite histoire recommence.

L'Aurore de Provence dans la lumière du couchant.


La Lunetière en graines, l'explication de son nom.


Sur sa plante hôte et au repos, le papillon est quasi invisible pour ceux qui ne connaissent pas son histoire...


L'Aurore de Provence et son œuf sur l'inévitable Lunetière.


Grignotage de sa chenille.


Et voilà le travail!



Dans l'œil de la mouche IV

La face obscure

Si Darwin, par ses travaux, réussit à démontrer que le vivant était régit par des lois découlant d'une indispensable évolution, et que vous autres humains n'y échappaient pas, il eut le mérite tout aussi grand de l'imposer aux forces obscures de l'Eglise. Ce combat ne fut pas gagné d'avance et, encore aujourd'hui cent cinquante ans plus tard, les ruines sont encore fumantes.
Etrange cette propension à la noirceur qui vous pousse, vous autres humains, dans les pires contradictions. Peut-être pensiez-vous que recouvrir notre monde d'un Céleste voile allait expliquer ce que vous ne pouviez comprendre.

Les mouches, un vaste monde ; vaste, complexe et passionnant. Celle-ci, je ne l'ai pas totalement identifiée, elle se trouve dans la famille des Bombyle mais après... (Il s'agit du Bombyle chamarré.)


Une mouche aussi, dans la famille de celles qui se prennent souvent pour des abeilles : les Syrphe.


Quelques "estivales"

Une scène que je retrouve chaque été avec le même plaisir : ces rassemblements pour la nuit de mâles  d'abeilles que l'on dit solitaires... Ici des Eucère.


Le bleu magnifique de la Chicorée sauvage.


Deux escargots sur deux graminées...


Les mâles des papillons de nuit possèdent généralement ces curieuses antennes en forme de peigne qui sont entre autre fonctions, des récepteurs de messages olfactifs, leur permettant de détecter la présence d'une femelle à des distances parfois considérables.

Deux images d'un Bombyx : Malacosoma franconica.



Dipcadi serotinum : considérée comme rare, cette curieuse fleur est relativement abondante dans certains coins de garrigue, comme quoi...


Les damiers, appelés aussi mélitées sont les compagnons de l'été. Pas toujours faciles à identifier, ici, je pense avoir affaire à une Mélitée des centaurées un peu fatiguée....


La très jolie Mélitée orangée.


Les papillons apparaissent par vagues liées aux éclosions, ces jours-ci, c'est la vague des rutilantes Zygène des garrigues.


Voilà... Pour ce coup-ci ce sera tout, à bientôt, Jacques.