mercredi 26 septembre 2012

Automne

Me voici rendu à un âge où tout doucement, je commence à m'apercevoir que "ça ne va pas durer toujours". Jeune, j'imaginais la vieillesse comme une ultime gâterie, comme un cadeau où tous les désagréments de l'existence feraient place à la plénitude. Oh, naïveté et candeur! Ce que je vois autour de moi m'incite à plus de circonspection. Même l'ami Georges, qui abordait volontiers le sujet, n'a guère profité de son arbre.


Etroitement liés aux cycles de la nature, beaucoup d'insectes ont déjà laissé la place aux jeunes qui se chargeront de traverser la mauvaise saison sous diverses formes, larve ou chrysalide, selon les us de leur espèce. Bien peu d'adultes passeront au travers de l'hiver, mais il m'en restera bien quelques-uns à vous montrer.

Ce magnifique Azuré bleu-céleste a déjà bien perdu de sa superbe.


Le voici, il y a peu, au temps de sa splendeur.


Encore quelques Azurés bleus communs.


Etonnamment nombreux cette année, l'Azuré porte-queue. Comme c'est un papillon qui a la bougeotte, il faut en profiter; du coup, j'en mets deux!



Un régional, le Bleu nacré d'Espagne. Comme son identification précise est à mon avis peu sûre, on va dire Bleu nacré tout court. Pour commencer, un couple.



Monsieur.


Et Madame (photographiée un autre jour). Comme la plupart du temps chez les azurés, il n'y a que le mâle qui est bleu.


Une minuscule hespérie, l'Hespérie des sanguisorbes, accompagnée d'une punaise un peu coquine.


Le Faune, un papillon que je vois souvent à la toute fin de l'été. Comme souvent dans cette famille, le revers de ses ailes lui offre une superbe tenue de camouflage.


Autre habituée de saison, la Zygène de la petite coronille.


Un Myrtil au décollage dans le lierre, devant la maison.



Et voilà, ce sera tout pour aujourd'hui.
A bientôt, Jacques.

dimanche 16 septembre 2012

Usagers des champs

Bien sûr, je ne suis pas seul à courir champs et bois. Chasseurs, truffeurs, paysans et vignerons font de même.
Il est de bon ton de critiquer l'attitude de ces derniers dans le milieu naturaliste. C'est loin d'être une position que je partage. Ils m'apprennent à comprendre leurs activités et en retour je leur raconte ce que je "fabrique" avec mon appareil photo.
Au fil du temps et des rencontres, un signe de la main, puis quelques mots font que nous ne sommes plus aussi étrangers les uns des autres. C'est un début.

Argiope lobée
 Pas spécialement rare, mais toujours impressionnante est la rencontre avec une Argiope lobée. Celle-ci avait établit sa toile en bordure du bois de St-Quentin. Je lui ai rendu visite plusieurs soirs de suite ; photographier les insectes ou araignées de grande taille est assez délicat. Le dernier soir, un peu plus tôt que d'habitude ; comme la lumière était un peu forte, je suis allé faire un tour, une vingtaine de minutes plus tard, elle avait disparu...

Recto/verso.



Le casse-croûte, un criquet, probablement du genre Oedipode donne une idée de l'échelle.


Les fils de sa toile ont des spécificités différentes selon leur usage, collants ou pas, ténus ou extrêmement résistants selon leur rôle dans cette architecture très élaborée, les plus gros, servant à tendre la toile entre les rameaux sont même très solides au toucher.


Et, pour faire bon poids, une vue de profil.


On reste dans l'architecture avec le délicat dessin des ailes de libellules, ici l'omniprésent Sympétrum à nervures rouges.


Ça arrive parfois : la rencontre entre une scène et la lumière. Pas vraiment de règle : à midi, le matin ou le soir, pour moi c'est toujours la surprise. Ici une Mélitée, un escargot et trois brins d'herbes sèches.


Les Buprestes sont presque toujours de magnifiques insectes, souvent irisés, sculptés de bas reliefs ou comme ce Canopode, dans un discret mélange de gris et de noir.


Pour terminer, un Sphex, une guêpe qui fait son nid dans le sable : Prionyx subfuscatus. Ne conaissant pas son nom vernaculaire, celle-ci a droit au latin.



A bientôt, Jacques.

jeudi 13 septembre 2012

Vos papiers!

Quelques petits conseils pour identifier vos bestioles

 En premier lieu, avoir une vague idée du fonctionnement de la classification est bienvenue : Ordre —> Famille —> Genre et espèce, sans quoi il est difficile de comprendre le jargon utilisé par les spécialistes.
Ceci dit, ne vous privez surtout pas de goûter au charme et à la poésie des noms vernaculaires. Ceux-ci étaient couramment utilisés par les naturalistes il n'y a pas si longtemps que ça, puis, de plus en plus les noms scientifiques ont pris le dessus, y compris dans l'entomologie de loisir.
Les renseignements que l'on trouve sur le net n'ont pas tous valeur d'évangile ; je vous propose deux ou trois sites où ce que vous pourrez y glaner est digne de confiance.

En premier, un important site lié au comportement, au rôle et où les particularités des principaux insectes sont décrits : http://aramel.free.fr/INSECTES01.shtml
Un excellent site qui porte bien son nom, Le monde des insectes, agrémenté d'un forum et d'une importante documentation : http://www.insecte.org/spip.php?page=plan
Plus particulièrement dédié aux papillons : http://www.lepinet.fr/identifier/miniatures.php
D'autre part, ne pas oublier les livres qui restent la première source de documentation!

Bon... J'y suis, au cœur de l'été! Mais ce n'est pas la période la plus riche, beaucoup d'insectes se sont déjà reproduits et continuent leur périple sous une forme différente de celle d'adultes bien visibles. D'autres se planquent en attendant un peu d'humidité et de fraîcheur, certains se sont déplacés au gré de leur migrations saisonnières. Mais il reste toujours un bon prétexte pour mettre le nez dehors.

L'Azuré commun : finalement, c'est peut-être lui le roi des papillons... Enfin, il ne faut pas exagérer, mais le plaisir de sa rencontre, même s'il est fréquent, reste toujours le même.


La translucide Zygène des garrigues.


Tiens, celui-là a pris un bon coup de bec.
Paysandisia archon, un nom bizarre pour un papillon venu d'ailleurs, comme les palmiers dont sa larve se nourrit... Enfin bref, un beau papillon pour une œuvre de salubrité publique!


Tiens, du coup j'en mets une deuxième.


Toujours au cœur de l'été, les Orthetrum réticulés viennent chasser les moucherons le soir dans les endroits calmes.


Le, où plus exactement la même, assez conciliante pour une petite séance photo.


Même si l'image est délicate, le monde est assez rude au ras des herbes, enfin en cette saison, on ne peut plus vraiment parler d'herbe. Un Azuré commun sur son reposoir.


Là, sur ce papillon, j'hésite un peu, mais on va dire qu'il s'agit de la Mélitée des centaurées ou Grand Damier, assez fatigué par sa vie de papillon. Chez les lépidoptéristes, on dit ''frotté''.


A bientôt, Jacques.


mardi 11 septembre 2012

Septembre, on continue!

Comme je crains les redites, voilà le problème réglé à la base, du moins pour un moment!
Je reprends à partir de la dernière image publiée il y a quelques jours, un couple d'asilides ; on se situe entre la fin du printemps et le début de l'été.

Les asilides, ici un couple de Stenopogon, sont des mouches chasseuses.


Une rencontre intéressante : ce tout petit papillon de la taille d'une grosse mouche, fait partie d'une famille relativement méconnue, les Sésies. Difficile de savoir si ils sont rares mais ils sont rarement rencontrés et particulièrement difficiles à identifier, d'ailleurs pour celui-ci, ça n'a pas été possible d'aller plus loin que la famille. Donc j'en suis resté à un vague Sésidé.


A l'opposé, de la petite Sésie, un bon gros Sphynx, celui du chêne qui ne devait pas être bien loin des 10 cm. d'envergure.


Encore une histoire d'escargots, ici en compagnie de deux Mélitées orangées.


Chez les Chrysomèles, probablement un Cryptocéphale.


Jouer avec les insectes!


La garrigue et ses somptueuses lumières de fin de journées, ici en compagnie d'un Sympétrum à nervures rouges.


Curieux gros insecte, une libellule qui n'en n'est pas une, le Grand fourmilion.




A bientôt, Jacques.

lundi 10 septembre 2012

Hé-hé!

Une fausse manipulation et hop, tout disparaît.... L'occasion de redémarrer sur... Tiens, par exemple :

Septembre et les pêchers capiteux.



Si, un soir de septembre, à l'heure où s'allongent les ombres, vous passez vers un petit arbre couvert de fruits entre vigne et mazet, vous êtes en présence d'un pêcher de vigne; fourrez-y votre nez et aspirez à pleines narines son parfum!
Il vous réserve aussi un autre plaisir, mais pour celui-ci, il faudra faire les yeux doux au propriétaire des lieux ; bien qu'en apparence abandonné, il ne l'est certainement pas, mais avec gentillesse et persuasion, vous aurez droit à quelques fruits.
Une fois ce plaisir consommé, ne jetez pas les noyaux n'importe où, faites en sorte qu'un promeneur attardé par une belle soirée de septembre, puisse à son tour, si le cœur lui en dit, vous demander de goûter à ces fruits.

Avec toutes mes excuses à ceux qui auraient souhaité voir les messages précédents.

A bientôt, Jacques