lundi 10 février 2014

L'eau


Du plus loin que je me souvienne, j'ai aimé et j'aime encore l'eau, alors quand les nuages s'amoncellent et que dans ce pays de soleil les mines se font grises, de mon côté, je jubile. Ce mois de janvier fût une gâterie, un festin de gouttelettes tombées du ciel, faisant jaillir l'eau des avens, bouillonner les sources, courir dans les combes ruisseaux et rivières. Il ne faut pas croire que je suis souvent à pareille fête, certains de ces cours d'eau se font désirer parfois un an, parfois plus longtemps, alors quand l'eau coule et qu'en plus elle se montre généreuse sans tout emporter sur son passage, c'est la fête. Pour bien en profiter, je me suis concentré sur les sources et cours d'eau les plus proches de St-Quentin : le Valorgues tout proche, Bornègre et le Gour de conques un peu plus éloignés, mais pas trop.

Le bouillonnement du Valorgues.







A tout seigneur, tout honneur

 Le plus proche et le seul st-qentinois des trois, le Valorgues ne coule que rarement, on dit dans le village que si le Valorgues coule, on pourra arroser les jardins tout l'été.
Il naît d'un trop-plein de nappe phréatique à L'Aven de Valorgues, une modeste grotte un peu perdue dans les broussailles, passant presque inaperçue par temps sec.

L'Aven de Valorgues sous l'eau.


Le soir, son reflet argenté se glisse au travers des arbres.


Un affluent, le ruisseau des Nouvelles.


Tout en amont, un lacis de petits affluents.


Une source.


L'eau prend possession des lieux habituellement à sec.



Surprise pour ce champignon.


Une Hellébore en fleur sous le courant.


Lumières, jeux d'eau, courants, reflets ont fait mon plaisir durant quelques jours.






 

Bornègre 

 Beaucoup plus connu que le précédent, le ruisseau de Bornègre jouit du privilège d'être franchi sur un pont de trois arches par un aqueduc célèbre qui passe aussi sur le Pont du Gard par un autre pont bien plus connu.
La partie du cours d'eau à laquelle je me suis intéressé est l'endroit où le ruisseau jaillit de la roche et aux sources alentours.

Le jaillissement de la rivière  d'une grotte située à quelques mètres au-dessus d'une vasque.


Déjà un bon débit.


Au bout d'une semaine l'eau suffisemment basse permet d'autres accès.


L'eau ne jaillit plus du rocher et laisse une vasque aux eaux limpides.


Mais l'eau du talweg continue de couler.



D'autres sources aussi.



Ce qui maintiendra un joli cours d'eau quelques temps encore.





Le Gour de Conques

Un joyeau au cœur de la garrigue sur le cours des Seynes.




Epilogue

Pendant que je préparais ce message, l'eau a touché et touche encore durement d'autres régions, je pense aussi à ceux qu'elle éprouve, inonde et chasse.

Fougère et Nombril de Vénus à Bornègre.


A bientôt, Jacques.