mardi 29 janvier 2013

Cold song


Hiver dans la garrigue

Pour le moment, pas grand monde ne bouge, mis à part un ou deux Vulcains. Quel est pour les hibernants adultes le signal du réveil : La température? La luminosité? La longueur des jours? Probablement un peu de tous ces ingrédients, dosés selon la résistance de telle ou telle espèce.
Il y a un an, presque jour pour jour, commençait une mémorable période de gel qui avait été précédée d'un petit printemps, un peu comme ces jours-ci. Alors un peu de patience, les jours grandissent et c'est sûr, on se rapproche de l'été!


Il y a un an, souvenez-vous...



I - Le ciel

Les ciels d'hiver sont beaux par ici, quel que soit le temps : nuages de mistral, petits matins calmes et frisquets, couchers de soleil somptueux, suffit de mettre les mains dans les poches et de lever le nez.











A bientôt pour la suite de l'hiver, Jacques.

mercredi 23 janvier 2013

Vulcain

Je m'étais dit : tiens, ce Vulcain au nom de feu, un joli sujet d'édito... Mais c'était sans compter avec ma mémoire à éclipses, j'ai confondu son mode d'existence avec celui de la Belle-dame, si jolie sur les fleurs de lierre à l'automne.
Ces deux papillons ont la particularité d'être des migrateurs, mais le Vulcain est plus modeste dans ses déplacements, il se contente de passer du sud au nord de l'Europe durant la belle saison. La Belle-dame, moins résistante aux hivers continentaux, commence sa migration plus au sud et est tout à fait capable de traverser la Méditerranée avant de nous rejoindre au printemps.
Pas d'exotisme au menu des chenilles : celle du Vulcain a un faible pour les orties et celle de la Belle-dame se régale de chardons.

Ce Vulcain a décidé de passer l'hiver à St-Quentin-la-Poterie et j'ai eu le grand plaisir de le croiser hier, à l'heure de son bain de soleil.


Par chez moi, les populations de Belle-dames sont fluctuantes et c'est à l'automne 2009 que remonte cette image d'une Belle-dame sur le lierre, devant la maison.


Suite et fin des reprises d'images...

...couvrant ces trois dernières années.
Pour commencer, une curiosité : cette Sésie cache bien son jeu, c'est un papillon, non pas une guêpe ou une abeille. Papillon assez difficile à repérer et famille où les identifications sont très délicates.


Deux papillons qui se ressemblent, qui sont protégés, et qui sont tous les deux présents dans ma région.

Pour commencer la Diane que je rencontre plutôt dans des lieux humides.
 



Et la Proserpine, plus rare et dans des milieux plus secs.




Pas très courant, difficile à voir et tout aussi difficile à identifier avec certitude, voici ce que je pense être une Hespérie de la malope, après une nuit d'orage. Les papillons sont incroyablement résistants aux intempéries.


Fantaisie vestimentaire... Il arrive parfois quelques anomalies d'apparence, on les appelle "aberrants". Même chez les insectes, les différences se paient par des termes forts...

Su ce Bleu nacré d'Espagne, il manque une partie des ocelles. La deuxième image le montre dans son aspect habituel.



Parmi les azurés que l'on rencontre un peu moins souvent, en voici trois : pour commencer, l'Azuré des cytises.


L'Azuré de l'esparcette.


Et l'Azuré de la Chevrette.



Dans cette même et vaste famille, une émeraude : Le Thécla de la ronce.


A bientôt pour la reprise des "affaires courantes", Jacques.

mercredi 16 janvier 2013

Echo

Non, je ne suis pas né sous un Olivier ou recueilli à l'ombre d'un Chêne vert...
C'est au pied du Suchet que je suis né et c'est adossé à ses larges épaules que j'ai grandi. Ce "géant" du Jura, je l'ai parcouru dès mon enfance, visité en toutes saisons et par tous les temps. J'ai écouté la musique du vent dans ses grands sapins, je l'ai dessiné, photographié, entendu le cri du Grand corbeau s'envolant à quelques pas dans le brouillard.
Je retournerais bien volontier y grapiller encore quelques images, mais la vie est bien étroite pour y loger tous mes désirs.

La Dent-de-Vaulion, le Suchet, les Aiguilles-de-Baulmes et le Mont-de-Baulmes vus du balcon de chez mon frangin, le dernier soir de 2012.


Et si l'on parlait de la vie de couple...

Je continue la petite revue des images de ces 3 dernières saisons.

Pour commencer, un couple de Tipules dans une position improbable. Ce que l'image ne montre pas, c'est que juste en dessous du mâle qui pendouille, il y avait une magnifique toile d'Argiope.



Un "tandem", c'est comme ça que l'on dit, en période de ponte. On voit un couple flou, derrière le roseau du premier plan, en action de ponte. Le mâle est rouge et donne l'impression de mener les opérations, mais ça, je n'en suis pas sûr..


Un couple d'Ascalaphes, ce drôle d'insecte qui ressemble à une libellule, chasseur d'insectes comme elle.


Cantharides


Deux images d'un couple d'Athaxies, un coléoptère spectaculaire malgré sa petite taille.





L'art d'être chic tout en étant commun, un couple de Cuivrés.


Aurore, avec un nom pareil, c'est un plaisir de se passer de la nomenclature savante.


Là, une parade d'Aurores de Provence, ici, les deux espèces d'Aurores cohabitent.


Un couple de l'un de mes papillons favoris, les Leptides. Chez ce papillon, tout est délicatesse, l'apparence, le vol et ici la parade qui consiste en un subtil jeu d'antennes.


Protégée, la Zygène cendrée est une des merveilles de notre faune méridionale.


Un papillon que je n'ai pas revu depuis quelques temps, le Chevron blanc.


Une parade de l'Azuré du thym.



A bientôt, Jacques.

mardi 8 janvier 2013

Un fameux coup de fusil

Mais bon, un héron, ce n'est pas si petit que ça, de plus, ce blanc est quand-même assez visible, puis cette petite bande n'est pas excessivement farouche, j'ai réussi une approche sans difficultés,  malheureusement, n'étant pas équipé pour photographier les oiseaux, je n'ai pas pu vous rapporter de "trophée",  je me contente donc de celui-ci gracieusement offert sur le bord du chemin.
Finalement, tout bien réfléchi, pas vraiment de quoi se la péter.

Le Héron garde-bœuf fait partie des oiseaux protégés, la petite colonie dont je vous parle comptait 6 oiseaux il y a peu, j'y suis passé tout à l'heure et elle n'en compte plus que 3...

 

Toucher!


Mon plus grand plaisir, toucher les insectes, les laisser grimper sur mes pieds, mes chaussettes, tendre le doigt, la main et les regarder de plus près explorer ce nouveau territoire et les laisser s'envoler où les déposer délicatement sur une brindille.

Au départ, je le croyais mort et je l'ai ramassé pour le regarder de plus près. Posé sur ma main, je l'ai senti se ranimer et accrocher ses petites griffes à la paume de ma main.

Silène.


Minois dryas est un des rares papillons pour lequel je préfère le nom scientifique, une petite recherche chez l'ami Google vous en donnera la raison...
Il est attiré par l'odeur de mes jambes probablement avide de sels minéraux.



Le roi des papillons de jour de notre faune entomologique européenne a daigné accepter mon doigt, quel honneur!

Pacha à deux queues.


Elenophorus collaris est un habitué de la maison.


Lucane cerf-volant tentant l'escalade de ma chaussure.


Séance photos avec une religieuse dans la main.


Un brin de toilette...


Finalement, mademoiselle est prête pour la photo.


A bientôt, et bien sûr, bonne année à tous! Jacques.