jeudi 16 janvier 2014

La garrigue en hiver

La vie est éphémère, ça les petites bêtes me le montrent tous les jours ; le peu de temps que nous avons à rester sur notre brave et indulgente terre, nous devrions le passer à aimer, ça la garrigue me le montre tous les jours. Mais c'est que aimer n'est pas facile et aimer la garrigue non plus... Elle pique et se cache, recouvre ses chemins et sentiers de ronces et de Salsepareille plus vite que les pas du promeneur n'arrivent à les effacer. La garrigue comme tout être vivant se protège et soigne ses blessures bien plus rapidement que l'on pourrait le penser. Débroussailler? Aussitôt le Chêne kermès la recouvre d'un épais et impénétrable tapis sous lequel germent déjà chênes de plus grande taille et Arbousiers plus lents mais qui nargueront le temps.
L'hiver est une bonne saison pour parcourir cet univers, l'œil et l'esprit plus disponibles seront réceptifs à la découverte où l'imaginaire pourra prendre son temps.


Forêt de chênes et lichens.


Les baies bleutées et toxiques du Laurier-tin.


Et celles rutilantes sous la pluie de la Salsepareille.


La puissance de germination du Chêne kermès, un des premiers colonisateurs.


Un tronc sous le givre matinal.


Les vestiges d'un muret.


Herbes sèches en bordure de chemin.


L'ombre d'une bruyère en début d'après-midi.


En 1956 beaucoup d'oliviers gelèrent et les cultures retournèrent à l'état sauvage. Actuellement les squelettes de ces arbres éclairent la garrique d'un ton blanc-nacré.


Il existe des temps de différentes échelles..


Les ruisseaux peuvent avoir belle allure en hiver. Le Gour de Conques par temps gris.


Un œil de velours

Depuis un bout de temps déjà, je m'étais demandé pourquoi l'œil du Vulcain n'aparaissait jamais parfaitement net sur les photos jusqu'à ce qu'une image un peu plus précise que les autres mette en évidence un intrigant velours. Eh oui, le Vulcain a l'œil poilu! Pourquoi? Je n'ai pas trouvé la réponse, juste une hypothèse : les Vulcains que je vois font partie de la génération hivernante et doivent résister à des températures assez basses, peut-être que ce velours protège un organe complexe et délicat.

L'œil et la vision des insectes sont des sujets passionnants, j'y reviendrai à l'occasion.


Le Vulcain peut aussi faire une crise de mysticisme, ici à la Madone de St-Quentin.


Un autre amateur de bains de soleil, un charançon : Pseudocleonus cinerus.



Lézarder...

En hiver, le lézard dort, mais quand la température est suffisante, il ouvre un œil, met le museau hors de son trou, et m'aperçoit... Retour immédiat à la case départ. Mais l'attrait du soleil est le plus fort, il recommence l'opération et se dit que finalement ce gros truc est inoffensif et s'installe en terrasse... ...Pour s'endormir aussitôt, mais au soleil cette fois!









Le bouc de M. le Maire

Pour entretenir ses truffières, M. le Maire y installe des moutons, une main d'œuvre relativement docile et peu revendicatrice. Moi, je trouve ça joli, surtout au coucher du soleil.


Un amical salut à tous, Jacques.